J’ai grandi en entendant ça. Ce dicton s’est ancré dans ma chair.
Paradoxalement, j’ai continuellement cherché à me sentir bienvenue. Paradoxalement, je me suis adaptée. Si je comprenais les codes. Si je me contorsionnais assez. Si j’étais moi-même accueillante. Je serai accueillie. À bras ouvert. Et plus jamais besoin de me retirer.
À jamais chez moi. À jamais choisie. À jamais choyée.
Je continue de chercher.
Cependant, je crois que j’ai adopté l’attitude inverse. Je me drape d’impertinence. La contorsion a courbaturé mon âme. Je me suis perdue avant même de savoir où j’allais. Je ne sais pas quel chemin je suivais mais me voilà dans l’impasse.
Je cherche avec acharnement. Mon refuge. Là où je n’aurais ni besoin de contorsion ni d’impertinence. Là où mon âme trouvera la paix. La où mon cœur ne fuira plus. Là où mes lèvres ne seront plus muettes d’effroi.
Je ne sais pas ce que je cherche. J’ai passé tant d’années à encombrer mon cœur. Mes bras sont ankylosés de mes angoisses.
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